Saint Sébastien le corps triomphant
Saint Sébastien le corps triomphant
Du 7 juin au 21 septembre 2008
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Saint Sébastien
Capitaine de la garde de l’empereur romain Dioclétien, Sébastien a tiré parti de sa position pour sauver nombre de ses coreligionnaires lors des grandes persécutions de la fin du IIIe siècle. Découvert, les archers impériaux le transpercent de flèches. Miraculeusement sauf, Dioclétien le fait alors bastonner à mort.
La tradition romaine lui attribue de nombreux miracles. Son culte se répand alors dans le monde entier et saint Sébastien reste l’un des martyrs les plus en faveur, protecteur de la peste.
Robin
Au début des années 1990, robin commence une carrière conciliant son amour de la musique et sa passion pour la musique. Les plus grandes personnalités du rock de Dépêche Mode à Mylène Farmer, de Robbie Williams à Placebo lui font confiance.
Natif de la Somme, le paysage demeure également un sujet de prédilection pour robin ; il a publié, en 2001, Côte picarde et baie de Somme aux éditions La Renaissance du Livre, avec un texte de Jacques Béal.
Depuis 2005, artistes et anonymes posent pour illustrer leur vision de saint Sébastien et sensibiliser les jeunes adultes en France et dans le monde aux ravages du sida.
Saint Sébastien, le corps triomphant
Saint Sébastien se trouve naturellement être l’une des figures les plus emblématiques pour sensibiliser le regard au corps. Il est aussi la plus belle métaphore de l’histoire de l’art. Dès la Renaissance, les artistes en font leur thème de prédilection. Sujet profane et sacré, saint Sébastien mêle la fragilité à la beauté du corps, même capable de résister aux pires atteintes. D’hier et d’aujourd’hui, les pires fléaux continuent de hanter notre quotidien. Peste et sida, tels des maux invisibles, continuent leurs ravages auxquels un corps ne saurait pas résister. Les photographies de robin ne cessent de regarder ce corps. Les lumières sculptent les formes, assombrissent les regards, accentuent le velouté de la peau. Il s’agit de dévoiler l’étrange paradoxe du corps, étrange objet de tentation et sujet idéal d’un langage codifié avec pudeur et gravité. Ces portraits, ces études, qui n’ont rien pourtant d’académique, nous renvoient à l’usage de l’image, apparence parfois trompeuse, ou réelle seulement dans l’instant. Ainsi la posture – et non la pose – des modèles : tête baissée ou mains jointes dans le dos sont autant de points de tension qui conduisent notre regard à pénétrer au plus vrai de l’œuvre. Le souvenir d’un martyr habite cette chair d’apparence si familière.
Robin
Dans sa démarche, robin s’est limité au hasard des rencontres : certains des modèles appartiennent à la vie de tous les jours, et ne sont pas professionnels, d’autres sont des sportifs de haut niveau ou des personnalités de ses amis. La rencontre entre robin et le musée de Crépy se fait donc sous l’égide de saint Sébastien. Le musée possède en effet une belle collection de représentations peintes, gravées, sculptées… du saint romain, art sacré dont la portée reste universelle. Le travail de robin y ajoute une dimension contemporaine qui manifeste le souci d’inscrire cette figure tutélaire dans la modernité.
Catalogue d’exposition Saint Sébastien le corps triomphant
108 pages, broché
En vente à la boutique du musée : 28€