L’abat l’oiseau
Ce concours annuel se joue au sein de chaque compagnie d’arc et permet de désigner le meilleur tireur de l’année, appelé Roi. Les participants tirent tour à tour sur un oiseau en bois nommé Papegay ou Papegault qui est placé soit sur une perche d’une trentaine de mètres de haut, soit sur une cible à une distance de 50 mètres. Le Roi de l’année précédente, qui a confectionné l’oiseau dont on va se servir, tire en premier. Les autres suivent, souvent dans l’ordre d’un tirage au sort. La première personne à atteindre l’oiseau est déclaré Roi ou Reine de l’année, à condition que le volatile soit « mortellement touché ». Il en va de même pour la catégorie « junior » qui concourt pour le titre de roitelet. Le vainqueur reçoit alors une écharpe rouge portant la mention de son titre et l’année de son règne. Il peut alors participer au « tir du Roi » départemental et même national appelé Tir du roi de France. Si la même personne remporte l’épreuve trois années consécutives, elle est alors nommée Empereur. Elle gardera alors ce titre et ses prérogatives à vie.
Le Roi possède des privilèges et des devoirs attachés à son titre
Ainsi, il est le seul à pouvoir passer sous la porte du Roi pour entrer sur le pas de tir. Marchant en tête lors des défilés, il représente sa compagnie et peut avoir un pouvoir consultatif auprès des membres du bureau. En revanche, les amendes qu’il se voit infliger sont triplées.
En remettant au Roi ses attributs, le Capitaine de la compagnie prononce ce discours :
« Silence et chapeau bas ! Au nom de saint Sébastien, martyr du jeu de l’arc, ce jeu noble et si franc auquel il n’y a aucune tromperie. Sire ! Vous qui avez mis le coup du Roy, voici le prix, je vous le présente. Un genou en terre vous mettez et chacun avec moi va crier : Vive le Roy ! Ce verre de vin, je vous le donne et, de crainte que vous vous soyez empoisonné, je vais y goûter le premier. Et criez avec moi : Vive le Roy ! ».
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