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Saint Antoine

Saint Antoine, vue générale de face

Anonyme

France

XVIe siècle

Pierre polychrome

Dépôt de la commune de Béthancourt-en-Valois, 1973

Inv. D1973.5.2

 

Cette statue en pierre polychrome représentant saint Antoine est un dépôt fait en 1973 par la commune de Béthancourt-en-Valois. Datant du XVIe siècle, elle était exposée dans l’église de Saint-Sulpice et est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1966.

Le saint est représenté en homme barbu, vêtu d’une cape de voyage garnie d’un capuchon recouvrant une tunique claire et un scapulaire noir. A sa ceinture, du côté droit, pend un chapelet en bois. Il porte un livre dans sa main gauche disparue tandis que dans la droite, il serre un bâton en forme de T appelé Tau, symbole de paix et de bénédiction représentant la 19e lettre de l’alphabet grec. À ses pieds sont représentés des flammes et un cochon.
La vie de saint Antoine nous est connue grâce au récit qu’en a fait Athanase d’Alexandrie vers 360. Né en Egypte, il vend tous ses biens et devient ermite dans le désert de Thébaïde. Lors de sa retraite, il est assailli par de nombreuses tentations envoyées par le diable auxquelles il résiste. Peu à peu, de nombreux disciples se joignent à lui et forment une communauté. Devenus trop nombreux, Antoine crée des monastères pour les accueillir. Voulant retrouver la vie ascétique, il repart dans le désert pour y vivre jusqu’à l’âge de cent ans passés.

Pour ce qui est des attributs représentés sur la sculpture, on remarque quelques éléments représentatifs comme les flammes à ses pieds. Celles-ci rappellent que le saint est notamment invoqué contre le « Mal des ardents » aussi nommé « feu de saint Antoine ». Cette maladie, appelée aujourd’hui ergotisme, est une intoxication liée à l’ergot de seigle qui se caractérise par d’intenses sensations de brûlures qui donnent l’impression d’être dévoré de l’intérieur.

Quant à la présence du cochon dans l’iconographie du saint, elle peut s’expliquer de plusieurs façons : la plus couramment admise est qu’il représenterait un sanglier diabolique qu’Antoine aurait domestiqué et qui serait devenu son plus fidèle compagnon. A savoir également que le lard du cochon servait à soigner « le feu de saint Antoine ». Enfin, une dernière explication prendrait son origine plusieurs années après la mort d’Antoine, quand sa dépouille arrive dans le Dauphiné, où a été fondé un monastère de l’ordre des Antonins. Les cochons du monastère portaient une clochette autour du cou et avaient l’habitude de courir dans les ruelles à la recherche de nourriture, ce qui associa peu à peu l’animal au saint.

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